Arpenter l’Ouest

Traces (2)

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Amont

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Aval

Marcher apprend que le chemin, même le plus quotidien, est toujours différent. Et puis il y a le sens, le sens du chemin. L’aller n’est pas le retour. Faire un aller et retour, c’est comme faire deux balades. J’ai mis des années à le comprendre, des années à l’apprécier, même si je continue à préférer les boucles.

Quoi qu’il en soit, le chemin n’est jamais le même. Ces traces au chemin des abeilles me le rappellent régulièrement. A première vue, une simple déviation des ornières. Un véhicule forestier qui a dérapé ? Non, la trace est trop légère et seule l’une des deux ornières dévie.  Le sol est mis à nu, quelques feuilles mortes déplacées. C’est le chemin de l’eau.

Lorsque je monte ce chemin, la trace de mes pas croise celle de l’eau. Par temps pluvieux, la trace devient léger courant, par temps d’orage, elle devient ruisseau. Ces jours-là cette eau me parle :

– Toi aussi tu aimes la pluie ?

– Passionnément ! lui réponds-je chaque fois, en applaudissant des deux bottes.

– J’aime nos éclaboussures ! chante-t-elle alors en riant.

– Et moi j’adore tes boucles !

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