[Cela fait bientôt un mois que Larutavelo m’a écrit, et ce n’est qu’aujourd’hui que je publie ce texte. Pourquoi? Le brouillard sans doute. Avec mes excuses, ami!]
Deux plaques d’égout luisantes serties dans le bitume d’une route humide, de surcroît en plein virage et à faible distance du trottoir, sont aussi redoutables pour le cycliste que Charybde et Scylla l’étaient pour Ulysse. Le marin-cycliste a intérêt à peaufiner sa trajectoire s’il veut éviter l’humiliation de la chute et l’eczéma du goudron consécutifs à une glissade non contrôlée. L’affaire se complique par la présence des voitures pilotées par des conducteurs qui ne se doutent pas des dangers qui guettent le deuxrouiste et qui, de par leurs propres trajectoires, interdisent parfois l’écart et contraignent celui-ci à emprunter ce périlleux détroit.
Larutavelo, 8 décembre 2015