Arpenter l’Ouest

Zigzags à Florissant, dans l’espace et dans le temps (1)

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Florissant, un espace vécu (introduction des zigzags)

Au début des années soixante, huit barres d’habitation sont construites dans la quartier de Florissant à l’est de Renens, à la limite de Prilly. En ces années de boom économique, il s’agit de loger les travailleurs des industries voisines, ouvriers et cadres, avec leur famille, plus de mille quatre cents personnes.

Dès le début, la vie des nouveaux arrivants, des immigrés pour la plupart, s’organise, en lien avec les habitants des rues voisines, car Florissant ne se résume pas à huit barres. On apprend à vivre ensemble, la rue est un espace de jeu et un laboratoire de langue, on organise des fêtes, des concerts, et c’est tout naturellement que naît le Groupe d’Animation de Florissant. Au milieu des années quatre-vingts, les liens se resserrent encore entre les habitants car la cohésion du quartier est menacée par de grands projets immobiliers. Un premier référendum aboutit, les pelles mécaniques passent leur chemin. Vingt ans plus tard, les requins refont surface. Le quartier serre à nouveau les coudes et c’est tout naturellement que naît le Groupe d’intérêts de Florissant, toujours actif aujourd’hui. A l’heure où j’écris ces lignes, le dernier plan de quartier s’est fait Hara-Kiri. A Florissant, où l’on sait si bien faire la fête, la Municipalité aura vécu son bal tragique…

Voilà, le décor est posé, il ne nous reste plus qu’à dire ce quartier, ceux qui l’ont fait et ceux qui le font, sans oublier ceux qui le défont. Combien d’épisodes ? Je ne sais pas encore. Disons X, ou XX, et pourquoi pas MXX ? 1020 fois Florissant. Florissant forever ! Florissant + forever = Florêver. Alors rêvons ! Et à la fin, on verra à quoi ressemble cette mosaïque.


Episode 1 – UN VILLAGE DANS LA VILLE
Fête à Florissant

On dirait une fête au Parc Sauter !

Christine Sartoretti

Cf. jaquette du disque

Nous devions faire le tour du périmètre de Florissant mais, météo de fin janvier aidant, ou plutôt n’aidant pas, nous n’avons parcouru que le secteur nord du quartier. Madame Sartoretti me convainc que Florissant n’est ni Prilly, ni Renens, mais un village entre deux. Un village ? Oui, il y a l’école, le temple orange (fermé le dimanche), la Grange, les vieilles maisons, les jeunes barres cinquantenaires, les parcs, les espaces verts, les rues, les jeunes tout court, les moins jeunes et puis les fêtes !

Un immense merci à Madame Sartoretti pour son accueil, sa musique et cette balade villageoise si joyeusement guidée !

Pour écouter l’épisode 1, cliquez ici. (Avec un casque, l’écoute est meilleure).

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Les extraits de plan proviennent du Plan de Ville de Renens photographié à la rue de Cossonay le 23 janvier 2015.

Les extraits musicaux sont tirés du dernier mouvement du concerto pour clavecin en ré majeur de Haydn; Christine Sartoretti est au clavecin, Jean-Louis Petit dirige l’Orchestre de Chambre de la Ville d’Avray. (Les extraits sont reproduits avec l’autorisation de Mme Saroretti).

Le tableau reproduit sur la jaquette du disque est signé Jacques Sablet, vers 1790, et s’intitule « Le Colin-Maillard ». Il appartient au Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne.

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