A chaque balade ses traces.
Ce matin, alors que j’enregistre l’arrivée d’un bulldozer de 120 tonnes –le plus gros de Suisse, m’affirme-t-on-, un retraité du quartier me dit: « C’est un monstre ça! Ça commence à devenir vrai. Pendant deux semaines, il ne se passait plus rien sur le chantier, je me posais des questions. »Plus tard, je le vois rentrer tristement chez lui, et je partage sa tristesse.
En rentrant chez moi, grâce à ces pigeons qui surgissent, un peu de ma tristesse s’envole. Je fais un petit détour pour aller saluer mon voisin éleveur de pigeons.
Si vous voulez voir la trace de chevreuil, allez du côté du chemin des abeilles, si vous voulez voir la trace des chenilles, allez du côté de la rue de l’Avenir. Pour la première, hâtez-vous, la pluie l’effacera bientôt. Pour la seconde, vous avez encore le temps, mais un jour elle aura disparu sous le béton.
P.S.
Si vous voulez voir les deux traces, sachez qu’elles sont distantes d’environ 1,25 km à vol de pigeon. Et à pied, j’ai mis une vingtaine de minutes.