Si vous êtes de ceux qui observent les abords des voies de chemins de fer par les fenêtres des trains, de ceux qui guettent les grues au loin pour les photographier avant leur envol, de ceux qui se promènent le long des voies de chemin de fer -ce qui est rigoureusement interdit- alors vous aurez remarqué ces drôles de lieux. De charmants jardinets voisins d’amas de ferrailles, de voitures concassées, de vieux poulaillers -habités ou non- de divers cabanons, avec ou sans barbecue.
Entre Lausanne et Renens, des grues ont poussé le long des rails. On construit une quatrième voie afin de faire passer plus de trains entre Lausanne et Genève, l’axe principal de la Métropole lémanique.
Alors, ces drôles de lieux se déplacent ou disparaissent. L’un d’eux a migré derrière chez moi au printemps dernier. C’est un pigeonnier.
J’ai peu à peu lié connaissance avec l’éleveur de pigeons. Je passe aux heures où j’ai des chances de le voir, et parfois le hasard s’en mêle. Ce jour-là, l’éleveur arrive alors que je parle avec deux employés communaux, juste en face, dans les jardins familiaux. Il les connaît et accepte leur demande de visiter le pigeonnier. Aucun des trois n’ayant peur d’un micro, je les suis. Si vous voulez roucouler de plaisir, cliquer ici.
Si vous n’avez pas roucoulé de plaisir, joignez-vous aux quelques voisins du quartier qui craignent que les pigeons crépissent leur voiture en blanc. Pourtant c’est joli le blanc.